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Histoire de l'église de Merfy

Paroisse du Mont d'Hor

 

HISTORIQUE

En 1443 les habitants de Merfy élèvent sur la place du village un édifice qui sert de salle de réunions, la même année le sergent royale Jean Lambert confirme l’interdiction pour les habitants de Merfy de construire un lieu commun d’assemblée sans la permission de l’abbé de ST Thierry. Ils devront se battre et patienter 72 ans.

De construction récente vers 1515. C’est l’abbé de St Thierry, Gilles d’Ostreil qui autorisa la construction d’une simple chapelle avec un cimetière autour. Elle est édifiée grâce à la générosité de Mr Alain SIMON. A l’époque le chevet est éclairé par 5 fenêtres ogivales. Les gros piliers quoi soutiennent le clocher actuel datent du 13ème siècle.

L’église de Merfy de toutes les églises du massif, est la plus riche en mobilier

Ce mobilier vient en grande partie de l’église de Villers St Anne. Le fauteuil coffre est de la fin du 15ème siècle ou début 16ème, en gothique flamboyant. Le blason est aux armes de France et de Bretagne, il est classé en 1908 au patrimoine historique.

Petit rappel sur Villers St Anne

Ce village se situait entre La Ferme Lemaire de St Thierry et La Neuvillette. Il a été ravagé par toutes les guerres du moyen âge. Pour l’anecdote, pendant la guerre de Cents ans le 4 juin 1421 le village a été ravagé par les troupes du Dauphin Charles VII. C’est Charles Maurice le Tellier (frère de Louvois), qui a fait détruire les restes du village et donc l’église car ce lieu était désolé. Ceci à permis la récupération de tous les chefs d’œuvre qui restaient.

Rappel Historique : par le mariage de 1491, Anne de Bretagne est reine de France. Son contrat de mariage précise qu’il est conclu pour assurer la paix entre le duché de Bretagne et le royaume de France. Il fait de Charles VIII son procureur perpétuel. Le 8 février 1492, Anne est couronnée et sacrée reine de France à Saint- Denis. Son époux lui interdit de porter le titre de duchesse de Bretagne.

A la mort de Charles VIII, elle se remarie avec Louis XII en 1499. Contrairement aux dispositions du contrat de mariage avec Charles VIII, le nouveau contrat lui reconnaît l'intégralité des droits sur la Bretagne comme seule héritière du duché et le titre de duchesse de Bretagne. Ce détail permet de mieux dater le fauteuil car avant cette date les armes de Bretagne ne devaient pas apparaitre au coté des armes de la France.

Coté Nord, la chapelle de la vierge

Nous admirons un très beau retable de 16ème siècle ; tous les apôtres sont représentés avec leurs attributs. On reconnait facilement St André avec sa croix si particulière. Admirons à notre gauche, un vitrail avec des symboles bibliques se rapportant à la vierge. En remontant vers la porte, contre un pilier, nus pouvons admirer le mémorial de l’abbé Godin, ainsi que 2 dalles noires qui nous rappellent le passage sur terre de personnes argentées qui ont habité Merfy.

Coté abside ou chevet

Les vitraux de chaque coté du Christ sont dédié à Ste Anne et St Sébastien. Les vitraux suivant rappellent par des lettres les dédicaces des vitraux précédents. Ces vitraux ont été installés après la guerre de 1918. L’église de Merfy est dès son origine consacrée à St Sébastien. Un débat sur la possible consécration de l’église de Merfy à St Anne et à St Sébastien reste d’actualité.

Les deux poutres au dessus du chœur datent du 16ème siècle, elles sont ornées de belles devises qu’affectionnait particulièrement l’abbé Godin. Ces poutres qui faisaient parties de l’ancienne église sont restées en place malgré les bombardements surement à cause de leur taille et leur poids.

Coté Chorale, ou sud, dans la travée de saint Sébastien

Un beau vitrail dédié aux saints diocésains. Une statue de St Sébastien en bois haute de 40 cm environ a été réalisé par François Culoteau, habitant de Merfy vers 1714 (les anciens du pays supposaient qu’elle remplacerait un bâton sculpté surmonté d’une effigie de St Sébastien). Jusqu’au 19ème siècle elle passait de famille en famille chaque année, et apportait bonheur et prospérité. Un exemplaire identique est logé au presbytère. Y a-t-il un faux ou, chaque année 2 familles avaient les honneurs du saint.

Coté portail (coté Ouest)

Au 18ème siècle 2 nouveaux piliers ont été placés de chaque coté du portail (ils proviennent de l’ancienne abbatiale de Saint Thierry). Actuellement il n’en reste que 2 tambours; sur celui de gauche est placé un christ aux liens, et à droite, la vierge à l’enfant. Ces statues proviennent de la chapelle de Villers sainte Anne ainsi que les statues au dessus du portail qui elles sont en bois polychrome pour la Vierge et Saint Jean qui date du 16ème siècle. Le christ du 16ème ou 17ème siècle pour une raison inconnue est simplement en bois brut. Au dessus du portail des vitraux de Jacques Simon Maitre verrier établi à Reims datent de 1946 est évoquent la fin de la guerre de 1939 - 1945 ainsi que la libération. Les teintes bleutées rappellent les célèbres bleus des vitraux de la cathédrale de Reims.

A gauche, coté confessionnal, 2 petits vitraux qui seraient peut-être l’œuvre de Brigitte Simon la fille du maitre. Les autres vitaux sont réalisés par les compagnons de l’atelier Jacques Simon.

Les cloches de Merfy

Elles se prénomment "Marie Antoinette" et "Marie Charlotte". Pour les apercevoir, il faut monter un escalier de 22 marches et une échelle de 9 barreaux. Merfy avec Chenay sont les derniers villages de notre secteur où les cloches sont actionnées manuellement, ce qui leur donne ce son original.

Celles de Merfy datent de 1813, elles ont été bénies par l’abbé Gérardin. Pendant la guerre de 1914 - 1918, elles ont été volées par les allemands pour être fondues. Par un heureux hasard, elles ont été abandonnées du coté de Metz. Mis au courant le curé de l’époque, Prosper Godin, les a rapatriées par camion militaire. Elles ont été dans un premier temps accrochées devant l’église face à la grande rue puis réinstallées dans le clocher actuel une fois terminé.

Il est à noter que le curé Prosper Godin, a été fait Chevalier de la légion d’honneur pour sa conduite héroïque pendant cette guerre qui ; nous pouvons le rappeler, se passait chez nous, et que toutes les communes du secteur étaient sur le front.

En extérieur

A contempler la vierge de la piéta, comme le christ aux liens, elle provient de Villers saint Anne. Elle est venue se loger dans le bas de Merfy, enchâssée dans le mur d’une maison elle faisait l’objet d’une vénération particulière le jour de la fête des rameaux.

A l’occasion d’une grande procession avec 14 stations, les paroissiens parcouraient le village en chantant des cantiques et honoraient Dieu et ses saints dans des stations (autels décorées de fleurs et de branchages frais). Les enfants habillés de blanc portaient un petit panier en osier rempli de pétales de fleurs du moment et les lançaient sur chaque autel. Une des nombreuses traditions du Merfy ancien.

Elle a parcouru du chemin cette statue ! Suite au temps qui passe, elle a remontée la grande rue pour venir se blottir dans le mur de l’église. Où sera-t-elle dans 100 ans ?

Rédaction et illustration : Patrick LEMOINE.

Histoire de l’église et de son prestigieux curé en quelques cartes postales

https://fr.calameo.com/read/00233861645b5640325df?page=167

 

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